La Parole inspirée

30/12/2022 | Enseignements

Nous croyons que la Bible, composé des 66 livres canoniques, est le seul et unique écrit inspiré de Dieu, infaillible dans tout ce qu’il proclame et affirme, sans erreurs ni contradictions, plein d’autorité en matière de foi et de vie pour tous ceux qui l’acceptent par la foi.

« Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre » (2 Timothée 3.16-17).

L’apôtre Paul proclame ici la pleine inspiration de la Parole de Dieu couchée par écrit et parvenue jusqu’à nous qui croyons en cette fin des temps.

La Bible est un livre unique. C’est vraiment la Parole de Dieu. Nous le confessons hardiment. Les seuls écrits de Dieu, inspirés par le Saint-Esprit, y sont consignés et il n’y a aucun autre texte qui peut s’y comparer. Sa place dans la vie du croyant et de l’Église est donc centrale. C’est d’elle que provient la révélation du message de salut et de guérison en Jésus-Christ et c’est d’elle que provient tout ce dont nous devons connaître pour la foi au quotidien et pour l’espérance de la vie éternelle. Comme le disait encore l’apôtre Paul au jeune Timothée: « Dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ » (2 Timothée 3.15).

En possédant la Bible, nous possédons le trésor le plus précieux qui soit car elle constitue l’autorité finale pour tout ce qui touche à la vie et à la connaissance de Dieu. Le chrétien peut réellement fonder sa vie sur elle. Elle est un roc inébranlable. Jésus pourra dire: « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Matthieu 24.35). Ainsi, l’Écriture n’est pas une source ou un facteur constitutif de la foi mais la source et le facteur décisif de toute foi véritable. Dans ce monde où tout absolu est sans cesse remis en cause, le chrétien évangélique a raison de confesser sa foi dans la Parole immuable de Dieu car Christ et les Écritures ne font qu’un.

D’où vient à la Bible son caractère si précieux et son autorité si puissante? De son inspiration plénière. Certes, ce sont bien des auteurs humains qui ont rédigés les textes avec les langages et les conventions littéraires de leurs temps et de leurs époques mais ils l’ont fait sous l’inspiration et la supervision du Saint-Esprit, ce dernier les préservant de toute erreur et de toute approximation dans le message et la révélation que l’Éternel souhaitait transmettre à son peuple à travers les âges au moment où ils écrivaient ce qu’ils devaient écrire:

« …c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu » (2 Pierre 1.21).

Plus de 40 auteurs différents, répartis sur plusieurs siècles, dans des contextes socio-culturels aussi divergents que l’Égypte antique, la Mésopotamie, Canaan, Babylone, et j’en passe! et pourtant, à la fin, une seule et même Parole, visant une et seule même personne: le Seigneur Jésus-Christ et son oeuvre de rédemption! C’est le miracle de l’inspiration de la Bible.

Lorsque nous parlons d’inspiration plénière de la Bible, nous attestons, de concert avec l’apôtre Paul, que toute Écriture est inspirée, c’est-à-dire que l’inspiration est égale de la Genèse à l’Apocalypse. Certes, la révélation y est progressive jusqu’à Christ dans le Nouveau Testament, mais il n’y a aucune partie de la Bible qui soit moins inspirée qu’une autre. En ce sens, nous ne croyons pas que certains textes de la Bible contiennent plus la Parole de Dieu que d’autres et nous ne croyons pas que certains passages ne sont que des rapports historiques ou poétiques de quelques pensées humaines. Nous croyons que toute la Bible est la Parole de Dieu. Nous écartons donc toute idée d’inspiration qui partielle.

Il suffit de voir comment Jésus lui-même se comportait vis-à-vis des Écritures pour saisir cette vérité. « Il est écrit » était l’une de ses expressions favorites. Et du début de sa mission à sa mort sur la Croix, il n’a cessé de confesser ce qui était écrit, disant même aux religieux de son temps: « Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 5.39). Comme nous l’avons déjà souligné, Jésus et les Écritures ne font vraiment qu’un!

Le temps nous manquerait de détailler toute l’attitude respectueuse du Seigneur vis-à-vis de l’Ancien Testament qui l’annonçait mais nous pouvons aisément dire qu’il y percevait toute l’autorité divine. Pourquoi? Parce qu’il le tenait comme inspiré! Ayant cité une grande majorité des livres qu’il contient, il ne s’est jamais appuyé sur d’autres écrits qui circulaient en son temps (apocryphes ou pseudépigraphes) mais il s’est uniquement focalisé sur ce que la Loi et les prophètes avaient couché par écrit. C’est dire l’importance des Écritures dans sa vie et l’importance que la Parole de Dieu doit avoir dans le coeur de celles et ceux qui se réclament de lui!

Comment l’inspiration des Écritures s’est-elle produite? Cela reste un mystère, tout comme il reste une part de mystère dans l’activité du Saint-Esprit dans d’autres domaines de la foi tels que la conversion ou la régénération. Néanmoins, nous pouvons dire que cette activité du Saint-Esprit dans le coeur et les pensées des auteurs bibliques ne s’est pas substituée à leur caractère et leur personnalité propre. En effet, nous ne croyons pas à une inspiration mécanique de la Bible. Nous croyons que le Saint-Esprit a reposé sur les écrivains choisis de Dieu pour écrire, aux moments opportuns, ce qu’il devait rédiger de sa part avec les mots, les paroles, les nuances et les images adéquats.

En rejetant la pensée d’une inspiration mécanique, nous rejetons donc l’idée selon laquelle Dieu aurait « dicté » aux auteurs bibliques ce qu’il devait écrire. Bien qu’il y ait parfois eu des révélations directes de Dieu où les écrivains ont dû rédiger mot pour mot ce que Dieu leur communiquait, nous croyons que le Saint-Esprit a surtout travaillé à travers eux, sans supprimer leurs facultés mentales ou linguistiques, mais s’en servant pour produire un chef-d’oeuvre extraordinaire composé de différents types de récits qui nous subjuguent encore aujourd’hui et qui portent la marque d’un message impérissable, vrai et authentique.

En ce sens, les auteurs bibliques n’ont pas été réduits à de simples dactylographes mais ont été pleinement utilisés par le Saint-Esprit dans ce qu’il était et ce qu’il percevait pour écrire de la part de Dieu. Ainsi, l’inspiration de l’Esprit leur fut donnée comme un don pour les temps de rédaction des Écritures. Le reste du temps, ces hommes ont été semblables à chacun de nous, cherchant à comprendre la volonté de Dieu et à vivre selon la piété, par la grâce de Dieu, dans leur génération.

De l’autre côté, et comme nous l’avons déjà souligné, l’inspiration biblique n’est pas non plus une simple inspiration poétique. Nous ne voyons pas l’inspiration de la Bible comme on pourrait être touché par la capacité d’un artiste à émouvoir ses lecteurs par la beauté de sa plume. Nous croyons au plein partenariat entre le Saint-Esprit et les auteurs bibliques dans la rédaction des Écritures, ces derniers ayant parfois écrit sur des réalités et des sujets qui les dépassaient.

Il faut donc dire qu’il n’y a pas eu une seule « méthode » ou un seul « mode » d’inspiration chez les auteurs bibliques. Luc a dû recueillir divers matériaux pour composer son évangile (Luc 1.1-4), tandis que pour David, quelques temps de louange en musique ont suffi pour lui permettre d’écrire certains magnifiques psaumes inspirés que nous avons dans nos Bibles. Entre les deux, il y a eu diversité de moyens par lesquels le Saint-Esprit a opéré dans le coeur et l’esprit des auteurs bibliques. Pourtant, au-delà de cette variété de modes d’inspiration, le résultat est unique: un plan de rédemption parfait, basé sur le précieux sang de Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu.

Une telle conception de l’inspiration des Écritures montre finalement que la Bible est en totalité humaine et en totalité divine, à l’image de la double nature de Jésus-Christ. Elle est en totalité humaine parce qu’elle n’est pas « tombée du ciel » mais a émergée du coeur et des pensées des hommes. Elle est en totalité divine parce que le Saint-Esprit a contrôlé et supervisé leurs coeurs et leurs pensées, préservant ainsi le texte de toute souillure et de toute erreur, véhiculant à leur esprit les mots justes de Dieu. De ce fait, la Bible est inerrante (sans erreur).

Comme dit le Psaume 12.7: « Les paroles de l’Eternel sont des paroles pures, un argent éprouvé sur terre au creuset, et sept fois épuré ».

Les Écritures, paroles de Dieu couchées par écrits pour nous les hommes, sont donc consistantes et jamais contradictoires. Et puisque elles sont inspirées et inerrantes, elles sont donc, finalement, infaillibles. Tout ce que la Bible proclame est vrai. Si la Bible n’était pas infaillible, alors nous ne pourrions avoir un Évangile digne de confiance. Mais puisqu’elle est inspirée, elle contient toute la vérité pour tous les domaines de notre existence.

L’autorité et l’inspiration des Écritures permettent la sanctification du croyant: « Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité » (Jean 17.17). Ici, il est intéressant de noter que Jésus, dans le texte original, n’utilise pas un adjectif pour décrire la Parole de Dieu. Il ne dit pas: « Ta parole est vraie ». Il dit littéralement: « Ta parole est vérité ». En ce sens, il déclare que la Parole écrite de Dieu n’est pas seulement vraie mais qu’elle est le critère même de la vérité. En tant que Parole de Dieu pleine d’autorité, la Bible est donc le point de référence de toute vie chrétienne digne de ce nom.

En conclusion, nous pouvons dire que la Parole de Dieu se suffit à elle-même. Elle n’a pas besoin d’être améliorée, revue ou corrigée. Elle n’a pas besoin non plus d’être complétée. Elle est suffisamment claire pour nous porter à croire en Jésus-Christ qui est le chemin, la vérité, la vie. Elle est pleinement perspicace pour mener nos pas sur le sentier de la foi qu’elle propose sans aucun doute, dans une pleine et entière soumission à celui qui l’a inspirée:

« Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier » (Psaume 119.105).

Philippe Bergamini
Pasteur