» Je m’épuise à force de gémir ; Chaque nuit ma couche est baignée de mes larmes, Mon lit est arrosé de mes pleurs. J’ai le visage usé par le chagrin ; Tous ceux qui me persécutent le font vieillir. Eloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal ! Car l’Eternel entend la voix de mes larmes ; L’Eternel exauce mes supplications, L’Eternel accueille ma prière. » Psaumes 6.7-10
David, au travers de ce psaume, et comme dans beaucoup d’autres, écrit ce qu’il ressent. Il décrit l’état de son âme !
L’homme n’est pas un robot. Il a été créé avec des sentiments, des émotions et des fibres psychologiques. Il connaît des moments de joie, mais aussi des moments de pleurs. Ces larmes sont l’expression d’une émotion intense, profonde.
Or, nous vivons dans une société où les larmes ne sont pas toujours bien vues : signe de faiblesse chez les adultes, surtout pour la gente masculine, larmes de « crocodile » pour les enfants. Souvent, devant les larmes, l’être humain se sent démuni et même notre voisinage fait preuve d’incompréhension. Ce n’est pourtant pas une démonstration de faiblesse ! D’ailleurs le plus petit verset de la bible: « Jésus pleura » (Jean 11.35), nous en dit long sur cette émotion. Jésus était loin d’être faible.
Au verset 9 de ce psaume, nous découvrons que « l’Eternel entend la voix des larmes ». Nos larmes sont un message en direction de Dieu, qui entend et qui comprend le message de notre âme ! La Bible nous montre de nombreuses circonstances où des serviteurs de Dieu ont versé des larmes, auxquelles l’Eternel a répondu favorablement.
Les larmes de désolation
Néhémie 8.9 : « Ce jour est consacré à l’Eternel, votre Dieu ; ne soyez pas dans la désolation et dans les larmes ! »
Tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la loi. La situation était difficile à Jérusalem : murs et ville détruits. C’était la désolation ! Dieu a entendu la voix des larmes du peuple et il a su changer les larmes de tristesse en larmes d’allégresse. Dieu a alors mis en route tout un processus ; la ville et les murs ont été reconstruits.
Il entend nos larmes de désolation.
Les larmes d’épuisement
v7 : « Je m’épuise à force de gémir ; chaque nuit ma couche est baignée de mes larmes, mon lit est arrosé de mes pleurs. »
À force de gémir, de soupirer, de pleurer, David était épuisé ! Dieu a entendu ses larmes ! Il les a séchées et a répondu aux prières de son serviteur. Ses forces ont été renouvelées.
Esaïe 40.31 : « Mais ceux qui se confient en l’Eternel renouvellent leur force. »
Les larmes de victime
v9 : « Eloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal ! »
Il semble que David pleure devant Dieu, car il a été victime d’une injustice. Ce n’est jamais facile de subir une injustice, et parfois, il n’y a personne pour nous aider, pour nous entendre et plaider notre cause !
Dieu n’est pas insensible aux pleurs de ceux qui souffrent injustement. Il recueille leurs larmes comme un message et y répond favorablement.
Les larmes de l’opprimé
Ecclésiaste 4.1 : « J’ai considéré ensuite toutes les oppressions qui se commettent sous le soleil; et voici, les opprimés sont dans les larmes, et personne qui les console ! Ils sont en butte à la violence de leurs oppresseurs, et personne qui les console ! »
Les larmes de celui qui est opprimé, sont les larmes de celui qui subit les assauts des plus forts que lui, de ce qui cherche à le dominer : les hommes, le diable, le péché… L’opprimé ne peut plus s’exprimer, mais Dieu entend la voix de ses larmes et il apporte la paix au milieu de l’oppression.
Les larmes liées à la maladie
Esaïe 38.5 : « Va, et dis à Ezéchias : ainsi parle l’Eternel, le Dieu de David, ton père : j’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes. Voici, j’ajouterai à tes jours quinze années. »
Ezéchias, roi de Juda, était malade. Il était anéanti au point de pleurer. Ce n’est pas facile d’apprendre que l’on est malade et qu’il n’y a plus d’issu, mais Ezéchias a eu la bonne attitude. Il a répandu des larmes aux pieds de celui qui pouvait le guérir.
Dieu a entendu la voix de ses larmes et il a ajouté 15 années à la vie du roi.
Les larmes de repentance
Luc 7.44 : « Puis, se tournant vers la femme, il dit à Simon : vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as point donné d’eau pour laver mes pieds ; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. »
Nous ne connaissons pas le nom de cette femme mais peut-être devrions-nous nous identifier à elle. Cette scène s’est produite chez Simon le Pharisien, qui lui, ne comprenait pas le message des larmes de cette femme pécheresse.
Les larmes de repentance, ce sont des larmes que Jésus entend parfaitement ! Les hommes ont parfois du mal à pardonner, mais Jésus comprend et pardonne.
Lorsque notre cœur est lourd, chargé, ce n’est pas de la faiblesse que de verser des larmes devant le Seigneur ! N’ayons pas honte de lui ouvrir notre cœur et de lui dévoiler nos états d’âme, nos peines, nos afflictions. Dieu sait tout et nous connait mieux que quiconque. Quelles que soient les raisons de nos pleurs, il a toujours une réponse adaptée à chaque situation.
Exode 3.7 : « L’Eternel dit : j’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte, et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens. »
Les larmes que nous versons devant Dieu ne sont pas vaines car l’Eternel entend la voix des larmes !